On a beau le dire et se le faire dire : que c’est beau, le fleuve, qu’il sent bon, le fleuve, que son air est revigorant, au fleuve…
On va arrêter d’ignorer l’éléphant sur les berges.
On a un fleuve. Mais on gèle.
On a pu découvrir, le week-end dernier, la bande-annonce de la saison qui prendra bientôt l’affiche. Pour que cette suite non attendue ne tourne ni en drame ni à l’horreur, il faut se recouvrir comme du monde. De toute manière, on n’a plus l’âge de se promener entre le Kojak et le Vol de nuit en bretelles spaghettis à moins 80 degrés, facteur éolien en sus. (Note à moi-même : enquêter sur le lien possible entre la fermeture de ces deux bars-cultes et une épidémie d’hypothermie.)
Personnellement, depuis que je gagne un salaire, je souffre de troubles manteaux. J’aime changer de peau selon mon humeur, mes rendez-vous, la longueur de ma robe et les prévisions horaires. Chez nous, le placard à balai a d’ailleurs été converti en cachette à (faux) poils, à duvet, à cuir, à jeans… Si mon amoureux soupire d’exaspération chaque fois qu’il ouvre la porte, ce n’est pas parce qu’il doit ramasser les minous sur le plancher…
Heureusement, nous, filles de région, femmes du front polaire, n’avons plus besoin d’avoir l’air d’une mascotte de Yogi pour conserver nos organes à température pièce. « Un manteau n’a plus besoin d’être épais pour être chaud. Les nouvelles matières sont légères et performantes, ce qui donne des coupes plus ajustées, plus avantageuses pour les courbes féminines », confirme Anik Slater, gestionnaire et acheteuse à la boutique Le Roi.
« Il ne faut pas oublier non plus que c’est correct d’avoir plusieurs manteaux. Un seul manteau peut difficilement répondre à tous les besoins », poursuit-elle.
Voilà. C’est dit. Condensée en une phrase, lancée dans les hauteurs de la rue Lafontaine, ma philosophie de vie!
Vous comprendrez que l’idée d’essayer quelques manteaux pour cet article était dangereuse. En tentant le froid, je jouais clairement avec le feu.
Chéri, que dirais-tu de vendre le Swiffer sur Facepuces pour libérer un peu d’espace dans l’armoire ?
À chaud!
Anik Slater, de la boutique Le Roi, nous dit comment être dans le coup, cet hiver, sans courir après la toux.
- Les bombers. Pour la fin de l’automne, ces vestes d’allure athlétique sont toujours admises hors des vestiaires. Portés avec une casquette, ils trônent au sommet des tendances. Avec un coton ouaté ou un chandail à grosses mailles dessous, on pourra le parader encore quelques semaines.
- Le bleu marine, ainsi que les couleurs de terre, domine. « On voit beaucoup de couleurs unies, mais aussi des imprimés, parfois plus funky. »
- La fourrure… en petites doses. « Comme les manteaux rouges, la fourrure ne disparaîtra jamais vraiment complètement de la mode hivernale. Après en avoir vu à l’excès dans les dernières années, la fourrure se retire un peu et on revient à l’équilibre. Les cols sont toujours amovibles. »
- Les tuques à revers. « Elles se portent à toutes les sauces, aussi bien dehors qu’en dedans. On ne fait que les déposer sur le bout de la tête pour un look décontracté qui nous suit toute la journée. »
- Les bérets. « Avec les chapeaux à large bord, les bérets sont aussi une alternative à l’éternelle tuque à pompon, qui ne perd toutefois pas sa place quand vient le temps d’aller jouer dehors. »
Merci à la photographe Mélanie Doré (Meldo) qui a su donner des airs cinématographiques aux hauteurs de la rue Lafontaine et à Notre-Dame-du-Portage. Tous les manteaux et accessoires sont en vente à la boutique Le Roi (530, rue Lafontaine).